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Manga Spy x Family Tome 13 édition Collector : où et quand le ...
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Unknown wild

Amélia B. Russell

Amélia B. Russell
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Lun 25 Nov - 11:19


Unknown Wild
FT. @Chogan

3 months earlier



Courir, encore, toujours, plus vite, plus loin. Fuir. Se cacher, dissimuler son identité. Disparaître. Se faire oublier. Prendre un nouveau départ. Revivre. Presque renaître.

Seul bruit nouveau dans ce paysage sauvage : la course folle d'une jeune femme entre les arbres, le bruit de ses pas précipités fouettant les végétaux, de ses semelles cassant des branchages secs qui jonchaient le sol. Sa respiration était elle aussi bruyante, saccadée, quémandant, suppliant même, un air qui ne venait plus jusqu'à ses poumons.

Elle fuyait depuis trop longtemps, son corps n'avait pas l'habitude de tenir un rythme si soutenu, et surtout si longtemps. Sa cavale avait débutée à Valentine, la où elle avait quitté son mari, accompagnée de sa fille. D'abord à cheval, elle avait finalement décidé de laisser sa monture à son enfant pour qu'elle rejoigne la famille qu'elles avaient toutes deux à Rhodes. Elle, Amélia Russell, ou plutôt Braitwaite désormais, se devait de faire diversion. Son époux n'intenterait rien contre leur fille. Par contre, si elle rejoignait une ville, il la retrouverait rapidement.

C'est pourquoi ses pas l'avaient menés à traverser une rivière à l'eau glaciale en cette saison, puis à s'enfoncer dans cette forêt. Ainsi, la brune espérait être une ombre parmi les ombres, tout du moins le temps de rejoindre le Van Der Linde Gang. Mais l'entraînement lui faisait défaut, l'habitude aussi. Au milieu de tant d'arbres, la jeune mère avait perdu tout sens de l'orientation. Devait-elle prendre à droite ? Ou bien à gauche ?

Morte de froid, à bout de souffle, complètement perdue et apeurée par ces bruits particuliers de la nature, mais totalement inconnus pour elle, Amélia s'effondra sur le sol meuble, couvert d'aiguilles de pin et de feuilles. La tête lui tournait, sa vision se brouillait, sa respiration était sifflante, suppliante. Malgré ses efforts, il lui serait impossible de se relever pour le moment. Il fallait qu'elle calme d'abord les battements effrénés de son cœur.

Désormais dans une situation de repos forcé, son corps entier la faisait souffrir. Ses griffures et autres égratignures la brûlaient, ses poumons lui donnaient l'impression de vouloir imploser, ses yeux étaient larmoyants et ses paupières lourdes. Contre son grès, Amélia laissa le poids de son corps basculer vers l'avant, puis elle plia les bras pour s'étendre sur le sol humide, aux senteurs nouvelles. Le visage contre la terre, elle ferma les yeux. Puis, rien. Le noir complet. Seule sa respiration difficile venait déranger la vie de la foret.


~ Half an hour later ~


Comme à la sortie d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemar, la jeune femme reprit enfin connaissance. Doucement, ses sens se réveillèrent et elle entendit le craquement de pas non loin d'elle. Peu à peu, elle reprit conscience de ses membres, puis de la douleur généralisée qu'elle ressentait toujours. Ses yeux furent les derniers à s'ouvrir, comme s'ils refusaient de voir la réalité en face. Elle frissonnait, transie de froid jusqu'aux os. Sa cheville droite, surement tordue au cours de sa course, lui envoyait des signaux de douleur un peu plus forts que le reste de son pauvre corps.

«Qu'est-ce que... » Grogna-t-elle d'une voix peu assurée en se redressant sur les coudes.

Nouveau craquement. Un souffle chaud derrière un fourré. Amélia chassa les mèches emmêles de cheveux de son visage. Ses mèches brunes ondulées, d'habitude si belles et ordonnées, n'était plus qu'un nid emmêlé de feuilles et de brindilles.

Nouveau bruit. Elle sursauta et porta son regard en direction de l'origine du son. Deux yeux couleur ambre la fixaient intensément entre les branchages. Le cœur d'Amélia se serra, tétanisé : un loup. Ou plutôt, un éclaireur car ce genre d'animal ne se déplace jamais seul.

La belle brune comprit qu'elle ne verrait pas le prochain levé du jour lorsqu'elle aperçu la cross de sa carabine parmi les fourrés, tombée un peu plus loin. Pour seule arme, elle attrapa son poignard. Sortant à découvert, le loup s'approcha, faisant des rondes de plus en plus serrées autour d'elle.



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Chogan

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Mar 26 Nov - 23:22


Unknown wild
FT. @Amélia B. Russell




Comme une mélodie à ses oreilles : le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles, et le déversement de la rivière. Une odeur de sapin, d’herbe fraîche, et d’un mélange floraux se faufile jusqu’à ses narines. Assied dans la mousse légèrement humide, son regard est clos et il lève la tête en direction du soleil, qui dépose sa chaleur sur sa peau matte. Entre ses doigts, il écrase ensuite une poignée d’herbes sacrées, qu’il dépose dans le creux d’un coquillage. Deux pierres correctement frotter ensemble, forment l’étincelle suffisante à allumer les brindilles séchées. C’est par quelques mouvements de mains, qu’il enveloppe tout son corps de cette fumée qui s’échappe de l’écaille déjà ternie de suie.

Le son de sa voix, à peine audible, se mélange à la perfection aux chant de la foret. Le chaman s’adresse aux esprits, comme il le fait à chaque jours, utilisant des incantations que seuls les Amérindiens connaissent. Pas une fois ses dieux sont demeurés sourds, ce qui n’a fait que renforcer ses croyances au fil du temps. Il suffit d’être ouvert aux moindres signes, les esprits le guide et le guideront toujours; il en a la certitude.

Des bruits de pas, viennent alors interrompre son rituel. Des branchages qui se cassent, des végétaux qui se froissent...et cette respiration qui n’a rien d’animal. Un intrus tente-t-il de s’introduire sur la réserve ? Déposant son matériel à un endroit sur, il se relève et agrippe son arc. Penché parmi le feuillage, il se déplace en silence, suivant lentement les traces de cette personne, qui semble décidée a alerter toute la foret de sa présence. Qu’est-ce que cela signifie donc ? Pourquoi faire autant de bruit si l’ont veux se faufiler en territoire ennemi ? Les intentions de cet individu seraient-elles plus noble qu’il ne le pense ? Et s’il s’agissait d’une personne en détresse ? Les esprits ont peut-être voulu lui envoyer un signe.

Gardant toutefois la tête penchée, il continue de suivre la piste de cet inconnu qui semble totalement désorienté. Si celui-ci se déplace à la course, Chogan se contente de marcher lentement, l’autre finira bien par s’épuiser, après tout.

Finalement arrivé à un petit éclairci, c’est un corps inerte qu’il aperçoit au loin. Une silhouette fine, une masse de cheveux noir bouclé, des vêtements féminin : il s’agit d’une femme. En hauteur, le son de sa respiration difficile lui parvient, et pourtant il reste là quelques minutes, à l’observer en silence. Serait-ce un piège ? Ces blancs sont prêt à tout pour nuire à son peuple et il en a parfaitement conscience.

Puis un autre craquement attire son attention, pas même besoin d’écouter plus longtemps, il a reconnu la présence de loups. Apparemment, la jeune femme est réellement en situation de danger. Bandant une flèche à son arc, il se penche et commence à se rapprocher tout en douceur. Entre temps, la femme s’est  éveillée et tremble de peur. Elle a malheureusement fait tomber son arme et Chogan est le seul qui peut lui venir en aide.

L’animal se montre enfin à découvert et le sifflement d’une flèche se fait aussitôt entendre. Une plainte aiguë s’échappe de la gueule du loup, qui n’abandonne pas pour autant sa proie. Il tourne de plus en plus rapidement autour de la femme, alors qu’un deuxième sifflement se fait entendre. La flèche vient se loger dans l’épaule de l’animal, qui perd pied, et s’écroule enfin. Le chaman a, certes, éliminé le premier loup, mais il sait pertinemment que d’autres sont en route et qu’ils ne tarderont pas. Prenant ses jambes à son cou, il court en direction de la femme.

«Il ne faut pas rester ici !»

Prévient-il, attrapant la dame par la taille pour l’aider à se relever. Les bruissements se font déjà entendre autour d’eux, et l’Amérindien semble inquiet.

Les loups ont-ils déjà eu le temps de les entourer ?




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Mer 27 Nov - 10:27


Unknown Wild
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Envoûtée par la danse mortelle de l'animal au pelage brun de forêt, Amélia n'avait pas remarché l'indigène qui s'approchait d'elle, l'arc bandé, la main sûre et l’œil vif. Alors que son regard était braqué sur le loup qui se mouvait de plus en plus près, l'ouï sensible de la demoiselle entendit un sifflement, typique d'une chose lancée à toute vitesse fendant l'air. Une flèche se planta dans la fourrure de son assaillant, lui extirpant un cri de douleur.

La brune, totalement désorientée, tourna la tête en direction de ce qui lui sembla être le point de départ de la flèche. Ses yeux s'arrondirent en découvrant la présence de Chogan qui décocha une seconde flèche. Amélia ferma les yeux, retenant sa respiration de peur qu'elle ne l'atteigne. Mais cette dernière fit mouche en blessant l'animal à l'épaule. Les pattes du loup se dérobèrent sous son poids et il s'effondra au sol en gémissant.

L'homme à la peau mâte se hâte jusqu'à la jeune mère, étreignant sa taille fine de son bras solide et sûr de lui. Amélia hoqueta, surprise et apeurée. Elle n'avait jamais croisé d'homme libre auparavant, elle n'avait par conséquent aucune confiance en eux. Cependant, Chogan la pressa, lui disant que la zone était très dangereuse et qu'il fallait partir vite, très vite.

S'accrochant à l'homme pour se relever, la cheville d'Amélia se déroba et elle poussa un cri de douleur en retombant sur les genoux. Très loin d'être une femme faible, la brune pesta et se délesta en hâte de ses chaussures à talon, les plaçant dans sa petite besace. En hâte, elle attrapa sa carabine et la passa à l'épaule avant de retenter une mise debout en s'appuyant sur son sauveur.

La question était maintenant la suivante : Avec sa cheville blessée, Amélia peut marcher... Mais parviendra t-elle a courir assez vite pour distancer la meute ?

«J'ai du me tordre la cheville... Je suis navrée... Je ne vais pas pouvoir fuir assez vite. Mais vous... Allez-y, fuyez. Allez vous mettre en sûreté. J'ai retrouvé ma carabine, j'ai des balles. Je devrais m'en sortir... » Lâcha-t-elle dans un murmure peu convaincu.

En effet, le temps leur était compté. La meute n'était pas encore là, mais en se rendant compte que l'éclaireur ne revenait pas faire son rapport de situation, elle se lancerait sur la piste de son odeur et ne tarderait pas à les repérer. Alors, elle les traquerait surement.

Sous adrénaline et tenue par son instinct de survie, la jeune femme fixa intensément l'homme libre qui ne semblait pas décidé à la laisser tomber, et elle testa sa cheville en grimaçant. Pied nus dans la forêt, sa robe arrachée par les branchages par endroit, le visage salit par la sueur et la terre, ainsi que les cheveux en pagaille, Amélia retrouva un peu d'espoir. Courir, elle ne le pourrait pas longtemps. Mais elle devait essayer pour l'homme en face d'elle. Les arbres, il semblait les connaître. Il était envoyé par les anges, elle ne devait pas le laisser partir.

Rassemblant son courage et serrant les dents, la jolie brune se mit en marche, cahin caha.

« Bon alors, vous venez ? » lui lança t-elle avec un brin de malice et un petit sourire espiègle.




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Chogan

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Dim 1 Déc - 21:20


Unknown wild
FT. @Amélia B. Russell




Le regard vif, au aguets, Chogan scrute les arbres tout autour. L’oreille tout aussi attentive, il a du ranger son arc dans son dos, avant d’aider la femme à se relever. Ils doivent agir vite et fuir les lieux. Le chaman, même s’il sait se défendre, n’a rien d’un guerrier; et si les loups sont trop nombreux, il ne parviendra que difficilement à tous les abattre. Si les esprits l’ont guidé ici, ce n’est certainement pas pour rien. Il est persuadé que cette femme doit vivre, bien qu’elle fasse parti d’un peuple pour qui il a du mal a ressentir de la compassion.

Accroché à lui, la pauvre se dérobe dans un cri aigu, visiblement blessée à la cheville. À genoux, la voilà qui retire ses souliers avant de tenter à nouveau de se lever. Si l’homme libre sait aisément courir pied nus dans la foret, il doute que ce soit le cas de cette citadine. Ce qu’elle lui confirme d’ailleurs, en lui suggérant de la laisser là et de partir, ce qui n’est évidemment pas une option pour le chaman. Même si elle a retrouvé sa carabine, qu’elle sont ses chance face à une meute de loup ? Franchement, l’abandonner ici serait pratiquement aussi vil que de lui tirer une flèche en pleine tête!

«Non.»

Se contente-t-il de répondre, d’un ton ferme et définitif. Sa voix est pourtant restée calme, comme elle l’est toujours. D’ailleurs, malgré la situation, une certaine sérénité se dégage de l’homme; qui se précipite à nouveau vers la femme pour l’aider à marcher. Si elle fait tous les efforts possible pour accélérer le pas, l’Amérindien ne peut que constater la troublante vérité : ça ne suffira pas à distancer les loups. À ce rythme là, ils auront vite fait de les rattraper.

«Il faut avancer plus vite.»

Déclare-t-il, juste avant de poser un bras à la taille d’Amélia et l’autre sous ses genoux, de façon à pouvoir la soulever d’un geste rapide. Le quinquagénaire est peut-être plus petit qu’elle, mais il est dans une forme exemplaire. Pas le temps de demander son avis à la dame, il commence à courir en direction de son campement, bien décidé à la sortir de ce pétrin.

Résultat du dé:

La meute, toujours à leur trousse, l’Amérindien n’ose même plus un regard vers eux; il file à toute allure. L’adrénaline s’est mise de la partie, lui donnant la force nécessaire pour traverser cette foret qu’il connaît par cœur. La fumée du feu de camp apparaît enfin dans le ciel et un souffle d’espoir s’empare de l’homme.

«Nous y sommes presque.»

Les grognements semblent s’être rapprochés, les loups sont à leurs talons, prêt à attaquer au moindre signe de faiblesse. Le cœur de Chogan bat la chamade, pas question de ralentir ou de se laisser surprendre par un obstacle. Il passe entre les arbres, saute par dessus un petit ruisseau, et enjambe une souche morte depuis belle lurette.

Le campement apparaît enfin devant eux ! Un grand feu pétille au milieu des tipis qui s’élèvent tout autours, disposés en cercle. Les loups ont stoppés net leur course, apeurés par le feu et la présence des Hommes. Ce territoire ne leur appartient pas et ils sont parfaitement au courant. S’ils ont déjà tenté de s’y approcher, ils l’ont amèrement regrettés.

Quelques Amérindiens curieux se sont approchés pour voir celle que ramène leur chaman, mais il les a repoussé d’un geste de la tête, s’adressant à eux dans un dialecte incompréhensible. Il la guide alors jusqu’à son tipi, où elle peut s’asseoir sur la paille, bien au chaud. Prenant un moment de silence, afin de retrouver son souffle, il se penche ensuite à sa hauteur, son regard planté dans le sien.

«Tu es blessée. Laisse moi te soigner.»

Jouera-t-elle les farouche ou le laissera-t-il faire son travail ?



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Amélia B. Russell

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Lun 2 Déc - 17:13


Unknown Wild
FT. @Chogan



Malgré la position de faiblesse, de danger de mort même, dans laquelle se trouve Amélia, l'indigène refuse catégoriquement de la laisser à son triste sort. Il va jusqu'à risquer sa vie pour la belle brune en restant ainsi à ses côtés pour l'aider.

La jeune maman a bien remarqué qu'elle était beaucoup trop lente pour espérer distancer la meute de loup à pied. C'est pour cela qu'elle serre dans sa main avec force et conviction la crosse de sa carabine, jusqu'à s'en blanchir les articulations. Elle risquait de mourir d'ici peu, et Dieu, en mettant cet homme sur sa route, venait de sceller d'une bien triste façon le sort de l'indigène également.

Soudain, elle pousse un crit de surprise et tente de se rattraper à quelque chose. Le petit homme venait de glisser ses bras sous ses genoux et dans son dos afin de la soulever du sol. Ne s'y attendant pas, et n'ayant pas réellement le choix, la jolie jeune femme s'accroche à son cou alors que l'amérindien se met à courir. Il l'impressionne avec sa connaissance des chemins à peine tracés, dans l'épais feuillage de la forêt.

Pourtant plus petit qu'elle, l'homme coure vite. Il fait preuve d'une force incroyable pour quelqu'un de son âge et de sa corpulence. Amélia est une femme svelte, mais sa tenue est encombrante : elle se prend dans les branchages et ralentit leur course. Sans parler de son état avancé de déchirure. Elle pourrait la jeter directement en arrivant !

Quelque part derrière eux, le bruit des loups se rapproche. Leur pas sur les feuillages et leur haleine chaude dans l'air frai de cette fin de saison. Silencieux comme des fantômes, silencieux comme la mort. La brune a beau regarder, scruter la foret, elle ne les aperçoit à aucun moment. Pourtant, ils sont là. Tout proches. Alors qu'elle se sent presque entourée par la meute, son porteur semble lui plutôt soulagé. En effet, peu après, Amélia distingue un feu de camp et d'autres hommes, d'un autre peuple que le sien.

Alors qu'ils s'approchent en parlant une langue qu'elle ne comprenait nullement, l'homme qui la porte toujours les arrêta d'un mouvement de tête. Il entra dans ce qu'elle comprit être un tipi et la déposa enfin au sol. Amélia, jusque là restée parfaitement silencieuse, osa enfin prendre la parole.

« Je vous remercie de m'être venu en aide de la sorte. Je m'appelle A... Je m'appelle Elia Bright. Et vous ? » prononça-t-elle d'une voix douce, reconnaissante, tout en faisant usage d'un pseudonyme pour éviter qu'il ne sache son véritable nom et que celui-ci se répande rapidement aux oreilles de son cher époux qui devait la chercher partout à l'heure qu'il est.

L'amérindien reprend son souffle, puis se penche vers elle. Amélia exprime un mouvement de recul avant de se raviser. Elle était une femme intelligente : s'il avait voulu lui nuire, il aurait laissé les loups la dévorer, tout simplement. D'ailleurs, son interlocuteur lui précisa qu'il souhaitait la soigner.

Prenant une grande bouffée d'air, elle osa enfin lever les yeux vers lui. Il était petit, mais costaud. Sa peau, d'un teint beaucoup plus sombre que celui de l'américaine, témoignait de sa constante exposition à la nature. Son regard, sombre lui aussi, était pour autant le plus bienveillant qu'elle ait pu voir jusque là chez un homme.

Amélia décida de lui faire confiance. Elle repoussa ses cheveux en arrière et grimaça en y retirant quelques brindilles.

« Je suis navrée de vous avoir rencontré dans ces circonstances mon ami, je ne suis absolument pas présentable du tout... »

Elle poursuivit en relevant sa jupe jusqu'au dessus de son genoux, révélant sa cheville ainsi sa cheville blessée ainsi que plusieurs égratignures. Certaines étaient aussi présentes sur son visage : sa lèvre inférieure était coupée, son front et sa joue éraflées.

« Je vous remercie. Dites moi comment puis-je vous rendre la pareil. »

Relevant ses magnifiques yeux vers l'homme, elle attendit une réponse, tout en laissant ses mains caleuses toucher sa peau si douce de citadine raffinée.




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Chogan

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Mer 4 Déc - 7:43


Unknown wild
FT. @Amélia B. Russell




Alors qu’il court aussi rapidement qu’il le peut, Chogan ne peux s’empêcher de se demander pourquoi les femmes du peuple blanc revêtent des habits aussi encombrants. Sa course est ralentie par les bout de tissu qui s’accroche dans les branches, mais il n’a pas le temps de se montrer délicat avec la tenue de la citadine.

Les loups se sont approchés si près d’eux, que le chaman a cru un instant, que la mort les rattraperais. Que son destin aurait ainsi été scellé. Apparemment les esprits en ont décidés autrement, puisqu’ils parviennent enfin à rejoindre le campement.

L’Amérindien est à bout de souffle, complètement épuisé, mais il prend tout de même le temps de porter la dame en lieu sur. Il vaut mieux qu’on ne remarque pas trop la présence d’une étrangère. C’est là, dans son tipi, qu’elle le remercie sincèrement avant de se présenter. Le quinquagénaire se contente de secouer la tête suite aux remerciement, puis il pose une main sur son torse avant de se présenter à son tour.

«Chogan.»

Se contente-t-il tout simplement de dire, visiblement peu bavard. L’homme libre se penche vers la femme, remarquant alors le mouvement de recul qu’elle ne peut s’empêcher de faire. Il lui exprime son désir de la soigner et lui adresse un nouveau signe de la tête.

«Ça va aller. Je suis chaman...»

Il hésite un instant, cherchant à lui préciser le rôle d’un chaman.

«...Guérisseur.»

Ajoute-t-il, espérant ainsi la mettre en confiance, par rapport à ses compétences en soins. Oh il a parfaitement conscience que ses méthodes diffèrent de celles dont elle a probablement coutume, mais il espère tout de même lui faire comprendre qu’il ne compte pas agir n’importe comment.

Leurs regards se croisent pour la première fois, signe que le malaise entre les deux étrangers semblent vouloir s’atténuer. Les cheveux de la femme sont en broussailles, ses vêtements sont sales et déchirés, des égratignures recouvrent son visage et sa peau; il faut l’avouer, elle n’a pas fière allure. Parfaitement consciente de ce fait, elle tente de replacer sa chevelure tout en s’excusant de ne pas être présentable. L’homme fronce les sourcils, ne comprenant visiblement pas ce qu’elle insinue.

«Présentable ?»

S’il a appris a manier la langue avec une certaine aisance, certains mots ou concepts, lui restent encore inconnu. De même que les coutumes de ce peuple ont parfois tendance à le dépasser totalement.

La dame relève sa jupe pour le laisser examiner sa cheville enflée. La blessure n’a pas l’air très grave, mais il vaut mieux en prendre rapidement soin. Chogan se lève pour prendre une cruche d’eau et un chiffon, qui traîne dans son tipi. À son retour il commence à verser doucement cette eau fraîche sur la peau de celle qui se fait appeler Elia. Ses mains glissent avec précaution sur sa cheville, qu’il vient laver avec le bout de tissu.

Le remerciant à nouveau, et cherchant à savoir comment lui rendre la pareille, un sourire se forme sur le visage de l’Amérindien.

«En guérissant.»

Lui répond-t-il, presque amusé par sa propre réponse. Puis une fois la cheville d’Elia bien propre, il ramasse une poignée d’herbes qu’il écrase, avec un peu d’huile, dans un mortier de pierre. Il dépose ensuite cette mixture sur la cheville de la jeune femme et y enroule un long morceau de tissu propre. Son regard se lève à nouveau vers celui d'Elia.

«Pourquoi étais-tu seule dans la forêt ?»

Demande-t-il, au moment où l’une de ses mains se pose en douceur sur la joue de la citadine. Son pouce effleure l’éraflure qui s’y trouve, d’un geste qui pourrait paraître presque trop familier. Pourtant, comme si de rien n’était, il trempe à nouveau un bout de tissu dans l’eau froide pour commencer à nettoyer les blessures de la femme. Ses gestes sont tendres et confiants, à croire qu’il a passer sa vie a nettoyer des plaies.




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Amélia B. Russell

Amélia B. Russell
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Lun 9 Déc - 11:03


Unknown Wild
FT. @Chogan


Lorsque l'homme se présenta, il se contenta de prononcer son prénom. L'amérindien parlait d'une voix calme, qui se voulait presque rassurante. L'oreille habituée à la voix des blancs de la jeune femme fut titillée par cet accent étrange. Chogan avait une façon propre à son peuple de prononcer les mots. La jeune femme réalisa avec stupeur que cela l'intriguait, et que ça la faisait presque voyager.

« Enchantée Chogan.  » dit-elle simplement, un joli sourire dessiné sur les lèvres.

L'homme à la peau tannée lui annonça, après avoir remarqué le mouvement de recul de la brune, être chaman. Amélia allait lui demander des explications sur ce titre aux consonances étranges, mais il la devança en définissant ce terme. Il était guérisseur. Médecin, entre autre. La femme hocha la tête et inspira profondément pour détendre ses muscles et faire retomber la tension de son corps.

Alors qu'elle lui disait ne pas être présentable, Chogan répéta le mot d'un air interrogateur. Visiblement, il lui était inconnu.

« Oui, présentable... ça veut dire que je... » elle s'interrompit, cherchant comment lui faire comprendre simplement cette expression. « Ca veut dire que je suis sale, avec toutes ces branches et ses feuilles partout » finit-elle en lui lançant un regard afin de s'assurer que cette fois-ci, il avait saisit le sens de sa phrase.

L'amérindien attrapa alors de quoi soigner sa cheville. Il y commença par la nettoyer en y faisant couler de l'eau fraîche. Avec un chiffon, Chogan continua sa tâche. Amélia frissonna et ses doigts se serrèrent autour de la jupe qu'elle tenait toujours. C'était la première fois qu'un homme s'occupait d'elle avec tant de douceur. En réalité, c'était la première fois qu'un homme s'occupait d'elle tout court.

Sous l'émotion provoqué par l'instant, la lèvre inférieure de la jeune femme se mit à trembler. Sa vision se brouilla et une larme solitaire coula sur sa joue. Elle fut vite suivi par une consœur sur la joue opposée. Amélia prit une nouvelle inspiration pour reprendre le contrôle de ses émotions et essuya l'une des larmes du bout des doigts.

Elle ignorait si Chogan avait assisté à son moment de faiblesse ou non. Au fond, peu importait. Toujours est-il que l'homme lui demanda soudainement pourquoi elle était seule dans les bois.

Aussitôt, Amélia se raidit. Pouvait-il être en contact avec son époux ? Allait-il tout lui raconter dès qu'elle se serait endormi ? La jeune femme tenta de chasser rapidement ses idées de son esprits. Il était peu probable que cet homme soit en contact avec un des frères Russells... Pour le simple fait qu'il ne soit pas blanc. Enfin, elle prit la parole, la voix tremblante et lourde de doutes.

« Pourquoi suis-je seule dans les bois ? J'ai fuis ma maison. J'ai fuis mon époux... Il... Je ne pouvais plus supporter ses insultes permanentes... Il voulait m'envoyer voir un soit disant médecin pour me faire oublier toutes mes convictions et faire de moi une femme soumise... Je suis parti et... Je me suis perdu. Jusqu'à ce que vous me trouviez. » lâcha-t-elle enfin.

Amélia termina sa phrase dans un murmure, incertaine de la suite des événements. Elle ne pourrait pas rester ici, il lui faudrait retrouver le Van Der Linde Gang très rapidement, puis prendre contact avec sa nièce Dorothée.
 
Oui, Wesley devait déjà être à ses trousses, il lui fallait partir très vite. Elle posa doucement sa main sur celle de Chogan qui nettoyait toujours ses blessures.

« Je dois partir Chogan... Avant qu'il ne me retrouve. »

Amélia tenta de se relever. Comment allait réagir l'amérindien ? Allait il la laisser partir ou la retiendrait-il pour la nuit ? Dans ces moments là, Amélia prenait ses décisions sur coups de tête et souvent, elles n'étaient pas les bonnes. Eh puis, elle l'ignorait encore, mais elle n'était plus seule. Elle portait une vie.



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Chogan

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Jeu 12 Déc - 19:52


Unknown wild
FT. @Amélia B. Russell


«Enchanté.»

A-t-il répété à son tour, plus par courtoisie que par habitude. Les présentations ne se font de la même manière chez les Amérindiens et les Blancs, il en a conscience. Le chaman ne voudrait pas sembler rustre auprès de toi, qui est déjà ébranlée par la situation auquel vous venez de faire face. Si fuir les loups est une habitude pour ceux qui habitent les bois, ce n’est certainement pas le cas pour les citadins. Il ne peut imaginer la frayeur que tu as pu ressentir.

Alors qu’il commence ses soins, tu tentes de lui expliquer ce que signifie exactement présentable. Il acquiesce, semblant comprendre la plus grande partie de tes explications; bien qu’il lui semble pourtant inutile de s’excuser pour si peu. L’apparence est-elle donc aussi importante aux yeux de ton peuple ?

«Ce n’est pas grave.»

Ce contente-t-il de te répondre, un sourire amicale au visage.

Alors qu’il prend particulièrement soin de toi, il remarque que les émotions s’emparent de ta personne. Serait-ce toute la crainte que tu as ressentie, qui te met dans pareil état ? Ou tout simplement l’accumulation d’un trop plein d’émotions? Il se garde pourtant de te poser la question, se contentant de te demander ce qui t’avais conduite seule dans la foret. Ta réponse le surprend particulièrement et il fronce les sourcils d’incompréhension. Tu sembles être bien plus effrayée par ton époux que tu l’étais par les loups. Serait-il donc un homme si mauvais ?

Il n’a peut-être jamais pris de femme, mais il ne comprends pas qu’un homme puisse ne pas en prendre grand soin. La famille est quelque chose de sacrée pour l’Amérindien et il est impensable pour lui, de la maltraiter. Ici, tous vivent en harmonie, et les différends sont gérés par la tribu ou le chef en personne.

Ta main se pose sur la sienne, comme pour l’arrêter dans ses gestes, puis tu tentes de te redresser; déterminée à partir afin que ton mari ne te retrouve pas. La détresse à laquelle tu fais face touche énormément le chaman, qui pose en douceur une main sur ton épaule pour t’inviter à rester assise.

«Tu es en sécurité ici. J’ai demandé à ce que personne ne s’approche du campement.

T’as cheville à besoin de repos...et toi aussi.»


Le repos n’est pas négociable aux yeux de Chogan. Il sens bien que tout ton être le réclame. Tout comme il a conscience à quel point les maux de l’âme sont parfois bien pire que la souffrance physique.

«La guérison physique passe également par la guérison de ton âme.»

Il pointe en direction de ton coeur, qui souffre visiblement encore du comportement malsain de ton mari.

«Laisse moi t’aider»

Demande-t-il, d’une voix confiante.

Sans attendre ton approbation, il s’empare d’un morceau de coquillage dans lequel d’autres herbes reposent. À l’aide de roches, il crée une étincelle, qui embrase rapidement les feuilles séchées. Celles-ci émettent une fumée à l’odeur agréable. La voix de l’Amérindien se perd alors dans un chant aux paroles incompréhensibles. Il a fermé les yeux et de ses mains, qu’il agitent, il dirige la fumée en direction de la blessée, tout particulièrement vers sa cheville. Il ne réalise pas que ce rituel, si banal pour l’Amérindien qu’il est; peut sembler absolument farfelu pour la citadine qui lui fait face.

Puis, comme guidé par le Grand esprit, il dirige en douceur la fumée vers ton ventre qu’il devine légèrement gonflé. Son regard s’ouvre à nouveau et il te fixe un moment, avant de te demander tout simplement :

«Depuis quand portes-tu la vie en toi ?»

Parce que oui, d’après ses observations, il l’aura compris : un enfant grandira bientôt en toi. Est-ce ce qui t’a convaincu de quitter cet homme que tu as épousée ? Es-tu seulement au courant de cette grossesse ? Il ne tardera pas à le savoir.




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Amélia B. Russell

Amélia B. Russell
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Lun 16 Déc - 10:32


Unknown Wild
FT. @Chogan


Alors que l'angoisse d'Amélia resurgissait et qu'elle souhaitait mettre les voiles aussi vite que possible, Chogan la retint de la plus jolie façon qu'il soit : en lui disant qu'elle étant en sécurité dans le campement des Amérindiens et qu'il avait interdit l'accès à quiconque.

« Merci... » murmura-t-elle simplement d'une voix emplie de gratitude.

En écoutant les paroles de l'homme sage, la jeune femme réalisa soudain qu'il avait raison : elle mourait de faim, mais plus encore de fatigue. Le moindre muscle, la plus petite cellule de son être lui hurlait de se tapir dans un coin et de dormir quelques heures.

Une nouvelle fois, les yeux de la jolie brune se brouillent de larme lorsque le guérisseur lui propose son aide. Elle est à bout physiquement et mentalement, n'importe quel homme de "son peuple" en aurait profité pour abuser d'elle d'une manière ou d'une autre (affective, économique ou même charnelle). Mais lui... Ce petit homme issu d'un peuple si éloigné du sien, à la peau hâlée, à la voix posée et sûre... Il lui offrait son hospitalité, ses soins et son aide sans aucune condition.

Incitée par la douceur et le calme de son sauveur inespéré, l'épouse en fuite se rassit sur la petite couchette faite de matériaux naturels. Elle inspira profondément en fermant les yeux, et expira lentement. Ses doigts étaient serrés autour du tissu de sa robe au point de faire blanchir ses articulations, mais au moins, ça les empêchait de trembler misérablement.

Alors qu'elle essayait de faire le vide en elle pour récupérer un semblant de dignité, mouvement suivi d'un léger bruit attira son attention et la fit rouvrir les yeux. Chogan s'était déplacé. Il venait de saisir ce qui ressemblait à un coquillage, mais la jeune femme ne saurait dire à quelle espèce de mollusque il appartenait. A l'intérieur se trouvaient des brindilles. Amélia, intriguée, haussa un sourcil en le regardant faire naître une étincelle en entrechoquant d'un geste expert deux roches l'une contre l'autre. Et dire qu'en ville, ils achetaient des allumettes à un prix d'or !

Très rapidement, de la fumée sortit du coquillage et le chaman qui lui faisait face, après avoir attendu qu'elle prenne un peu d'ampleur, la souffla avec délicatesse vers sa cheville. Toujours interloquée, Amélia osait à peine cligner des yeux, de peur de déranger l'homme dans ce qui lui semblait être un rituel bien dangereux. Lorsque la fumée atteint ses narines, la jolie brune cessa de respirer jusqu'à manquer d'air. Là, elle fut bien contrainte d'inspirer ces volutes. Presque aussitôt, l'odeur créé par le mélange d'herbe la détendit au plus profond d'elle-même. La jeune femme poussa un soupir de soulagement en sentant ses muscles se détendre. Elle ferma les yeux, prête à s'endormir.

Amélia ne remarqua même pas que Chogan avait cessé d’inonder sa cheville de fumée pour désormais la diriger vers son ventre. La vie qu'elle portait était encore si petite que la jeune femme elle-même ne l'avait pas découvert. Pourtant, pour des yeux experts, le bas de son abdomen formait une bosse presque imperceptible et ses seins, pour ceux qui la connaissaient, avaient vus leur volume augmenter.

Lorsque l'Amérindien reprit la parole, la brune sursauta. D'ailleurs, elle ne comprit pas tout de suite ce que l'homme venait de prononcer.

« Depuis quand je porte quoi ? La vie ? » répéta-t-elle presque bêtement, interloquée.

Puis, son regard suivit la fumée qui venait toujours se heurter au vêtement recouvrant son ventre.

« Oh, euh... Je... Chogan... Je suis désolée, vous faites erreur. Je ne suis pas enceinte. » conclue-t-elle d'une voix lointaine.

En effet, les allégations de l'homme venaient de réveiller son cerveau. Il tournait à présent à 100 à l'heure. Elle, enceinte ? Impossible... Wesley l'avait outrageusement envoyé dans un couvent ou elle avait été violenté physiquement et charnellement par le prêtre venu la délivrer de ses "démons" lors d'un rituel d’exorcisme. Ce porc avait trouvé bon d'abuser de son corps pendant qu'il croyait le démon dans son esprit. Mais les idées rebelles de la jeune femme n'étaient du à aucun cas de possession... Elles venaient de son esprit à elle, de son âme et de ses envies de liberté et de monde juste. Après l'épisode du prêtre, un mois était passé. Il lui avait fait subir d'autres violences morales et physiques mais n'avait plus abusé de son corps. D'ailleurs, ses menstruations prouvaient qu'elle ne portait, à ce moment là, aucune vie.

La jolie brune était sortie de ce couvant maudis trois semaines auparavant. Au cours de cette vingtaine de jours, elle avait pris sur elle pour jouer aux épouses parfaites afin d'éviter que son mari ne l'envoie à l'asile pour un traitement plus poussé de ses idées rebelles. Effectivement, elle avait laissé l'homme la prendre plusieurs fois au cours de ces nuits, le laissant faire d'elle ce que bon lui semblait.

Les yeux d'Amélia s'arrondirent alors qu'elle porta son regard apeuré vers le chaman. Comment cet homme pouvait-il détecter une grossesse si précoce ? En tout et pour tout, si vie elle portait réellement, celle-ci ne se développait en elle que depuis deux ou trois semaines ! Était-ce son rituel de fumée étrange qui lui permettait de voir de telles choses ?

« Oh non... Mon Dieu, aussi miséricordieux sois-tu, pourquoi m'as-tu oublié ? » finit elle, la voix étranglée par un sanglot.

Si l'homme disait vrai, elle était enceinte. Elle portait en elle le fruit de l'union avec son époux qu'elle fuyait. La chance ne souriait-elle donc qu'aux autres ? Mais peut-être que Chogan se trompait... Et si ce n'était pas le cas, pourrait-il l'avorté ? Comment allait-elle s'en sortir, sans le confort d'un toit sur la tête, avec un ventre grossissant et, par la suite, un bébé ?



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