Revenir en haut Aller en bas

-17%
Le deal à ne pas rater :
PHILIPS Centrale vapeur HI5900/22 5,2 bar
59.99 € 71.99 €
Voir le deal

Asylum Nightmare (flashback)

Aiyanna Gray

Aiyanna Gray
Messages :
13
Lun 9 Déc - 0:24


Asylum Nightmare
FT. @Kenneth Gray




Il y a environs 2 ans.

Le claquement de mes talons sur le parquet mal ciré raisonne à travers tout le bâtiment; tout comme le cris des âmes égarées qui sont enfermées ici. Les murs, autrefois blancs, sont jaunis par le temps et la négligence. Ici, rien n’égaye ni les couloirs, ni les chambres; tout semble gris, morne, et mort.

14 ans. 14 ans que tu es emmuré ici, sans personne pour venir te visiter, sans personne pour te tenir la main. Si seulement j’avais connu la vérité, et si seulement j’avais su me montrer plus courageuse.

Le visage impassible, la tête haute, je me laisse guider par le propriétaire des lieux, qui ne semble point honteux de me faire pénétrer cet endroit cauchemardesque. Son regard est absorbé par les documents que je lui ai remis quelques instants plus tôt, comme s’il avait besoin de les relire cents fois pour s’assurer de leurs authenticité. Authentiques, ils le sont. Une fois ton père décédé, rien n’aurait pu m’empêcher de forcer cette vieille bique, qui t’as servi de gestatrice, à les signer.

«Kenneth Gray. Il s’agit d’un cas plutôt sérieux.»

Marmonne à nouveau l’homme, qui semble désapprouver ta sortie, pourtant imminente.

«Si je comprends bien, vous désirez vous porter garante de Monsieur Gray ? Vous comprenez bien tout ce que cela engendre comme responsabilités, n’est-ce-pas ?»

«Tout à fait, et je compte tenir avec rigueur ces responsabilités.»

Déclarais-je, d’un ton confiant qui semble enfin le faire taire. Pour te faire sortir de là, je suis prête à tout, ta place n’est pas ici et elle ne l’a jamais été.

Alors que nous approchons de ta chambre, je ferme les yeux tout en aspirant l’air impur de cet endroit. Espérais-je pouvoir m’enivrer, ne serais-ce que d’un soupçon, de ton parfum d’autrefois ? Cette odeur encore bien familière, que je pouvais sentir dans ta chevelure, lorsque tu me prenais dans tes bras et me soulevait au dessus de ta tête. Que ne serais-je pas prête à offrir pour pouvoir la sentir à nouveau sur toi ? Malheureusement, seule la senteur de l’urine qui souille les patients, me parvint aux narines. Je les retrousses, dégoûtée.

Comment peut-ont traiter avec tant d’insouciance les besoins des plus démunis ? L’envie de cracher toute ma colère au visage du propriétaire des lieux me monte à la tête, pourtant je n’ose rien dire. Je reste silencieuse, soumise; comme je l’ai si souvent été. Mon objectifs principal c’est toi, et toi seul. Dès que tu seras sorti d’ici, qui sait, peut-être que j’écrirai une lettre au Maire afin de dénoncer les conditions de vie déplorable de l’asile. L’opinion d’une Gray, même métis, ça doit bien valoir quelque chose, non ?

Nous sommes finalement devant la porte de ta chambre, mon cœur bat la chamade, alors que mon souffle s’est arrêté net. 14 ans que je ne t’ai point revu. Sais-tu seulement à quel point j’ai pensé à toi ? Sais-tu à quel point j'ai rêvé de cette rencontre ? Est-ce réciproque ? As-tu rêvé de moi ? Me prendras-tu dans tes bras comme autrefois ? La joie me monte à la tête à ces pensées, je ne tiens plus en place. Un sourire s’affiche sur mon visage, alors qu’il ouvre la porte dans un grincement sourd, et qu’il s’écarte pour me laisser passer.

Sourire, qui aura tôt fait de s’envoler...




(c)Cccrush

Kenneth Gray

Kenneth Gray
Messages :
22
Lun 9 Déc - 2:40


ASYLUM NIGHTMARE
FT. @Aiyanna Gray


Un rat avait creusé son nid dans un coin de mon matelas où elle avait donné naissance à dix petits ratons en pleine santés alors j’avais refait le mien sur le sol humide d’entre les quatre murs où je passais la grande majorité de mon temps. Reprenant possession d’un oreiller ainsi que d’une couverture, j’avais délégué les restes du lit à cette créature qui était bien la seule résidente à jamais m’avoir mordu. J’avais décidé de prendre soin d’elle comme je prendrais soin d’une campagne de chambre dans le besoin qui, aux yeux des autorités, était une résidente tout à fait illégale. Je camouflais son petit être à l’aide d’une couverture, ce qui avait fait de son existence un secret bien gardé jusqu’à présent mais je savais que sa vie était en danger à chacun de mes retours. Il faut dire que les traitements me laissaient parfois dans un état quasi végétatif et on me reconduisait régulièrement jusqu’à ma chambre où on m’installait sur ce lit qui n’était plus le mien sans que je puisse rien y faire. Ce jour-là, j’avais trouvé la force de m’y opposer fermement.

Non ! Je ne voulais pas m’étendre là, ce lit ne m’appartenait plus.

Hélas, le personnelle n’était pas très fan du fait que je choisisse de m’installer au sol et m’avait attaché au lit en me bombardant de médicaments qui ne m’était malheureusement pas méconnus. J’aurais aimé dire que je commençais à retrouver mes esprits quand la porte de ma chambre s’est entre-ouverte mais la vérité c’est que mon esprit avait déjà quitté mon corps et que je n’allais peut-être jamais le retrouver. Vous pensez quand même pas qu’un mec sensé déléguerait son lit à un rat ? Qu’il m’arrivait jamais de me frapper la tête contre le mur et de crier au meurtre dans le vide ? J’vous assure que vous en auriez fait du même à ma place, y’avait aucun bon sens qui régnait entre ces quatre murs.

Derrière un nuage de trucs louche qui flottaient un peu partout dans la pièce, j’ai vu le visage d’une femme apparaitre. D’abord souriante, son expression avait complètement changé dès que son regard croisa le vide qu’abritait le mien. Tout ce que je savais à ce moment-là, c’était qu’une présence c’était ajoutée à cette pièce et je tentais bien que mal de faire passer le message qui me tracassait.

«C’est pas le mien, plus maintenant. Enlever les cordes, enlever-les.»

Je parlais du lit et de ces foutus cordes qui me maintenait en place, bien sûr, disons que je tenais vraiment pas à être là. Une voix familière a alors résonné dans ma tête; celle du propriétaire, ce con qui s’enrichissait sur la misère des autres et qui faisait souvent ses petits tour avec ses airs de frai chier. Honnêtement, je savais pas trop de quoi il parlait, tout ça était du charabia à mes oreilles.

«Comme vous en témoigner, l’état de Monsieur Gray est très sévère. Nous avons dut le neutraliser pour sa propre sécurité et celle des employés. Sans vouloir vous offenser, je doute qu’une femme comme vous parvienne à… le neutraliser, encore moins à en faire un membre constructif de notre société mais si vous voulez bien nous accorder plus de temps… Nous parviendrons peut-être à améliorer son état.»



(c)Cccrush

Aiyanna Gray

Aiyanna Gray
Messages :
13
Mar 10 Déc - 0:46


Asylum nightmare
FT. @Kenneth Gray




La porte de ta chambre s’est ouverte sur une scène digne d’un roman d’horreur. Ta grande silhouette apparaît finalement sous mes yeux, mains et pieds liées sur un vieux matelas crasseux. Le dégoût que m’inspire cet endroit ne pu que s’amplifier davantage; alors que le patron tente de justifier ses actes barbares. Ses paroles n’ont aucun sens pour moi, elles s’envolent dans l’air putride de cette triste chambre.

Mon regard outré ne peut se détacher de ton visage, autrefois si doux et serein. La panique et l’incompréhension auquel tu dois faire face est perceptible, presque palpable. Qui ne serait pas dans tout ses états, après avoir passé 14 années de son existences, dans un endroit aussi pitoyable ?

Tes propos me semblent décousus, mais ta demande elle, est plutôt claire. Que l’ont détache les cordes, voilà ce que tu exiges. N’est-ce pas là une demande tout à fait naturelle ? T’imaginer faire usage de violence me dépasse totalement, tu as toujours été un homme si doux. Je secoue la tête, prise à nouveau d’une violente colère, qui se voit accentuée par les propos du propriétaire de l’établissement. Il prétend pouvoir améliorer ton état, si on lui laisse un peu plus de temps.

«Améliorer son état ? Vous moquez-vous de moi ?! Regardez-le...»

Ma voix tremble, trahissant les émotions qui s’emparent de ma personne.

«Au nom du Seigneur, que lui avez-vous fait ?»

Du temps, il en a déjà bien trop eut ! Il n’est point question que tu restes ici un jour de plus ! Je m’attendais certes à te trouver quelque peu perturbé, mais ça, ça dépasse toute les craintes que j’ai pu avoir. Ont-ils fait de toi un véritable aliéné ? Non, impossible, ton état n’est certainement pas permanente. Tout ce dont tu as besoin c’est retrouver ta famille, et un foyer aimant, n’est-ce pas ? Peut-importe le nombres d’années qui devra s’écouler, je serai patiente et je finirais par te retrouver, j’en suis persuadée. Je me précipite alors sur toi, prenant ta main dans la mienne. Le contact de ta peau contre mes doigts me rassure, et j’espère que c’est réciproque. Ma voix se fait maintenant très douce.

«Père...c’est moi, Ann...Aiyanna.»

De ma main libre, je viens caresser ta chevelure qui a perdu toute trace de ton parfum d’autrefois.

«Chut...ça va aller.»

Chuchotais-je, dans l’espoir de t’apaiser. Mon regard noir se plante dans celui de l’homme qui m’a conduit jusqu’à toi. Il aura beau prononcer les plus belles paroles du monde, se montrer convainquant et enthousiasme, jamais je ne lui accorderai ma confiance. Sans même demander son autorisation, je m’attaque aux sangles qui te maintiennent sur la couchette. Je commence à les délier, d’un geste rapide, espérant te libérer rapidement de ces entraves.

«Je vais te sortir d’ici.»

Marmonnais-je à ton oreille, comme s’il s’agissait d’un secret.




(c)Cccrush

Kenneth Gray

Kenneth Gray
Messages :
22
Mar 10 Déc - 7:10


ASYLUM NIGHTMARE
FT. @Aiyanna Gray


L’écho d’une voix qui s’énervait s’était perdu dans ma tête sans que j’en saisisse le sens mais j’arrivais à saisir que cette personne était vexée ou un truc du genre. Une dispute de couple? Croyez-moi, ça n’aurait pas été une première, même que c’était un truc plutôt banale. Si je vous racontais tout ce dont j’ai témoigné, vous n’y croirez pas un mot. J’étais sans doute une sorte de statue décorative aux yeux de beaucoup de gens d’ici, du coup ils n’en avaient rien à foutre que je témoigne de leurs saloperies.

«M-madame!»
Bégaya la voix familière dont il m’aurait fait un véritable plaisir d’entendre suffoquer sur un truc vraiment pas net.
«Nous avons inclus la liste de ses traitements sur le document qui suit mais vous devez comprendre que les cas comme lui sont très difficile à traiter. Monsieur Gray à développer des manies autodestructives et est considéré comme un patient dangereux depuis qu’il a agrippé madame Brown par la gorge.»

Sur ces paroles, il avait tendu un document vers Aiyanna avec la liste des trucs qu’ils m’avaient fait subir comme si ça devait être rassurant : lobotomie, sismothérapie et une chié à plus finir de médicaments. Je parie qu’il avait même l’air fier de son œuvre mais j’étais pas exactement en état de comprendre tout ce qui se passait autour de moi. J’étais resté accroché au mot “traitements” comme si c’était la seule chose qu’il avait prononcé et du coup, ça m’avais mis nerveux.

«Non! Sortez d’ici! Sortez!»
M’étais-je mis à gueuler en tirant sur les cordes qui me retenaient toujours. C’est que j’aimais mieux rester attaché là pendant des jours que d’endurer une séances de torture, vous voyez. J’en avais même oublié mon ami rat qui eut à subir une sorte de tremblement de terre, caché sous les couvertures entre mes pieds qui balançaient d’un bord à l’autre.

C’est alors que j’ai sentis une chaleur humaine se poser sur ma main. Pas pour me retenir comme à l’habitude mais bien pour me rassurer. Ça je l’avais capté dès le départ mais après tant d’années passées ici, j’avais appris à être méfiant; vous avez pas idée du nombre de fois où on m’a chanté de belles histoires simplement pour mieux me contrôler. Je m’étais calmé mais je refusais de la regarder comme si le fait d’ignorer sa présence allait me protéger des intentions qu’elle pourrait avoir… jusqu’à ce qu’elle s’adresse à moi en m’appelant ‘’père’’. Alors là, je l’a regarda d’un air confus.

«Aiyanna…? Je comprends pas…»

Aiyanna, si j’aurais eu une fille c’est comme ça que je l’aurais appelé. Je sais parce que j’ai souvent rêver d’une vie meilleure. Pour échapper à ce cauchemar je m’étais créer un univers où j’avais une femme et un enfant qui m’attendais et j’arrêtais pas de tenter de m’enfuir d’ici pour aller les retrouver. J’aurais vraiment tout fait pour ça, j’ai même tenté de tuer une dame en l’étranglant vive parce qu’elle voulait me retenir. Les psychiatres ont eu beaucoup de mal à me convaincre qu’elles n’avaient jamais existées mais j’avais fini par avaler le morceau et aujourd’hui, la seule Aiyanna que je connaissais c’était ce rat cachée sous mes couvertures avec ses petits. Mais pourquoi ils me faisaient revivre mes délusions? Cette femme ressemblait même à l’enfant que j’imaginais avoir. Ils avaient vraiment creusé le terrain pour me faire avaler le morceau; sachant que la femme de mes rêves était Amérindienne, ils étaient allés jusqu’à trouver une métisse pour jouer le rôle.

«J’ai pas de fille… pas de femme…» Mon regard se perdait au point où c’était probablement difficile de décerner s’il s’agissait d’une affirmation ou d’une question. J’en étais pas sur moi-même, est-ce que je devais m’accrocher au morceau qu’on m’avait fait avaler ou me laisser emporter par cet univers inventé? Je m’étais mis à trembler comme si je me voyais retomber dans la folie et que j’allais moisir ici sans savoir que ma raison, c’était elle qui en détenait le morceau en entier… ou du moins, ce qui était encore récupérable.

Elle tentait de me rassurer mais j’étais toujours dans le doute. J’avais détecté la voix du propriétaire, qui criait de faire attention dès qu’elle s’attaqua aux sangles comme si j’étais un animal sauvage qui allait lui sauter à la gorge dès que j’en aurais les moyens. Ou… Étais-ce ce dont ils s’attendaient de moi? Devais-je faire disparaitre cette illusion pour leurs prouver que je n’y croyais plus?

«Non!» Criais-je dès qu’elle affirma qu’elle me ferait sortir d’ici.

Sans même m’en rendre compte, j’avais déjà agrippé son cou de ma main tremblante mais quelque chose me retenais de la resserrer au point de l’étrangler. Hors de mon contrôle, des larmes s’étaient mise à couler au long de mes joues.

«Je peux pas! Je peux pas la faire disparaitre!» M’écriais-je en désarrois, convaincu que j’avais coulé un test d’état d’esprit.

L’a relâchant aussitôt, j’avais agrippé ma tête pour me balancer d’un bord à l’autre en pleurant comme un vrai taré. Traitements, drogues, lavage de cerveau; tout ça m’avais rendu incapable de détecter le vrai du faux et encore moins de raisonner. Le gros bon sens avait pris le bord et bien que je mourrais d’envie de sortir d’ici, je ne savais même plus à quoi m’attendre en dehors de ces portes. Y avais-je même déjà vécu? Les idées que j’avais du monde extérieur n’étais-elle qu’un figement de mon imagination? Dans ce sens… je n’avais aucune idée ce dont je voulais… sauf peut-être une chose.

«Je veux que tout s’arrête… je voudrais mourir mais… mais Aiyanna a besoin de moi.»

Relevant la couverture où logeaient le rat et ses petits, je les mis à découvert en les présentant à la métisse.

«Aiyanna…» Murmurais-je en flattant le dos de la créature qui s’était habituée à ma présence.

Avait-il espoir qu’elle veule bien prendre soin d’elle? Après tout, elles partageaient le même nom? Ainsi… Je pourrais enfin trouver le repos éternel.




(c)Cccrush

Aiyanna Gray

Aiyanna Gray
Messages :
13
Mar 24 Déc - 0:07


Asylum nightmare
FT. @Kenneth Gray




Dangereux : comment peut-il prétende que toi, mon père, un homme si doux, soit dangereux. Non, je ne veux rien entendre de ce que me raconte cet étranger. Il a tord, et si tu t’es montré violent, ça n’était que pour te défendre, j’en suis convaincu. Cette conviction m’est d’ailleurs confirmé au moment même où il dépose ce document abominable entre mes mains.

Mes lèvres se sont mises à trembler au moment ou mes yeux ont survolés ces mots qui raisonnent comme un cauchemar dans mon esprit : lobotomie, sismothérapie, et une liste de médicaments que je ne saurai même pas reconnaître. Cet endroit n’est nul autre qu’un lieu de torture !

D’ailleurs seul la prononciation du mot traitement, à vite fait de te mettre dans un état de panique avancé. Je n’ai pu m’empêcher de me pencher sur toi pour tenter maladroitement de te réconforter. Les yeux remplis d’eau, j’aurais aimé cracher toute ma haine au visage de cet homme sans coeur, qui prétend pouvoir prendre soin de toi.

Ton regard à croisé le mien, alors que je tâche de te faire comprendre que je suis là, que c’est moi, ta fille. Mais seule l’incompréhension est perceptible au fond de tes yeux. À quoi est-ce que je m’attendais après tant d’années ? Tu affirmes même ne pas avoir de fille, ni même de femme. Que t’ont-ils fait ?

Je n’hésite pas un seul instant à défaire tes liens et avant même que je ne puisse réagir, ta main s’est refermée autour de mon cou. Pourtant tu n’oses pas serrer. T’es propos sont décousus et m’apparaissent si absurdes, un peu comme si tu vivais présentement un dilemme intérieur. Puis voilà que tu clame désirer la mort, mais devoir prendre soin d’Aiyanna. De moi ? Alors que j’allais à nouveau serrer ta main et t’expliquer qui je suis; tu rabat tes couvertures pour dévoiler la présence d’une rate et de ses petits. Ils se sont creuser un nid à même ton matelas, et tu les caresses, comme on peut caresser un animal de compagnie. Je me suis levée d’un bond, choquée par la présence des rongeurs.

Bouleversée, je reste planté là, à t’observer donner tout ce qu’il te reste d’affection à cette vermine qui habite ton lit. Si mon premier réflexe aurait été de te séparer au plus vite de cette bestiole, j’ai rapidement compris que tu t’y étais lié d’affection. Si je souhaite te faire sortir d’ici, sans provoquer une nouvelle crise, il est certes préférable que j’apporte l’animal avec toi, aussi absurde cela puisse-t-il me paraître.

Je me tourne alors pour faire face au propriétaire, n’ayant visiblement pas changer d’idée. Je compte toujours te faire sortir d’ici.

«Je doute que vous ayez envie d’avoir le Maire ainsi que l’inspection sanitaire sur le dos, Monsieur.

Trouvez moi une petite boite, et demandez à l’un de vos soignants de venir avec une chaise roulante. Ma calèche nous attends à l’extérieur. Mon père vient avec moi.»


J’ai tenté de conserver une voix pleine d’assurance, mais la vérité c’est que je tremble de tout mon être, terrorisée par ce qui vient de ce passer. Je sens encore ta main sur mon frêle cou, et je tente de me convaincre qu’une fois sorti de là, je retrouverais le père doux et aimant que j’ai autrefois connu. La vérité, c’est que je n’en ai pas la moindre idée; mais je ne peux pas te laisser ici, pas après tout ce que j’y ai vu. J’agrippe mon jupon et je respire profondément, heureusement nous seront bientôt hors de ces murs.





(c)Cccrush

Contenu sponsorisé

Asylum Nightmare (flashback)

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: